Un des problèmes du GIEC est sa faiblesse en communication; le manque d’impact
de ses messages permet aux politiciens de remettre les actions nécessaires à
plus tard. Bien sûr les scientifiques ont un devoir de réserve et des
intervenants de tous les milieux doivent être entendus, même ceux qui sont
mandatés pour critiquer ou nier de façon arbitraire.
L’inertie thermique
Parler publiquement d’inertie thermique n’est pas simple car peu de gens
savent de quoi il s’agit au départ.
Tous les corps de l’univers échange de l’énergie, continuellement. L’inertie
thermique c’est la capacité d’un corp de résister aux changements dans cet
échange; plus je suis lourd par rapport à mon environnement, moins celui-ci à d’influence
sur moi; plus je suis isolé, moins les échanges de chaleur sont importants.
À l’échelle de notre planète, les échange de chaleur se font par
rayonnement. Plus un corp est chaud, plus il émet de rayonnement, l’équilibre
est atteint quand la chaleur reçu égale la chaleur perdu.
Notre planère reçois du soleil environ 500 watts de chaleur par mètre
carré et elle en émet aussi environ 500 en rayonnement vers le vide astral.
Actuellement, l’effet de serre naturel est dopé par nos émissions de CO2,
ce qui fait qu’il y a un déséquilibre d’environ 1 watt par mètre carré. Pour
vous donner une image, imaginez une plinthe électrique de 1000 watts qui
fonctionne pendant une heure, c’est le surplus de chaleur que chaque mètre
carré de la terre reçoit à chaque 1000 heures.
Comme la terre reçois plus de chaleur qu’elle n’en émet, sa température
monte lentement, ce qui lui permet au final d’émettre plus de rayonnement et ultimement
d’atteindre une nouvelle température d’équilibre. C’est ici que l’inertie
thermique intervient.
Pour absorber ce watt par mètre carré, la terre peut compter sur les 4/5
de sa surface qui sont des océans ayant souvent quelques kilomètres de profond.
Cette masse d’eau colossale emmagasine de la chaleur encore et encore, et elle
va le faire jusqu’à ce que la terre aie une température suffisante pour émettre
un watt de plus par m2.
Donc, si demain matin nous stabilisons le niveau de GES à son niveau actuel
(Je
sais c’est impossible, nous émettons présentement le double de GES que ce que
la nature peut absorber.) la température continuerait de monter pendant ?? Une,
deux, dix années?
Bien sûr, à chaque jour le niveau de GES augmente un petit peu, donc à
chaque fois que la terre augmente sa température pour rechercher un équilibre
thermique, un nouveau surplus de GES diminue notre capacité de rayonnement, et la
température doit encore monter un peu plus pour atteindre un équilibre.
1.5 0C, 2 0C,
3 0C ?
En combinant le niveau de GES actuel, la pérennité du CO2 et l’inertie thermique
de la terre, il est probable que nous ayons déjà franchi de façon irréversible la
barre des 1.5 0C, même si au thermomètre cela n’arrivera que dans
quelques années.
Le GIEC affirme que si les engagements des accords de Paris sont tenus, (et
ce ne sera pas le cas,) la terre sera à + 3 0C à la fin du siècle. Je
pense que c’est un malheureusement un strict minimum.
Note supplémentaires:
ReplyDeleteLa diffusion de chaleur par rayonnement est fonction de la température à la puissance 4. Pour compenser 1 Watt par mètre carré, il faut une augmentation de la température moyenne de 0.16 degré C. En 2020, nous étions entre +1.25 et + 1.3 degré C.
Actuellement le déséquilibre thermique est de l'ordre de 3 watts par mètre-carré.
DeleteLe calcul est simple, 3 x 0.16 = 0.48 degré C, c'est donc mathématique, dépasser le + 1.5 degré C est déjà fait.