Dec 29, 2013

Démonstration d’un modèle économique favorisant le passage aux énergies propres et renouvelables.

C’est cent dernières années, notre société moderne s’est construite autour de sources d’énergies fossiles abondantes et économiques; les prochains cent ans seront marqués par la transition forcée vers une utilisation de plus en plus importante des énergies renouvelables, préférablement propres.

Pour que cette conversion se fasse sans heurt, certains éléments de notre modèle économique devront être révisés. Nous avons discuté dans un article précédent qu’une nouvelle économie durable serait basée sur une production d’énergie fortement décentralisée et que la gestion les réseaux de distribution électriques deviendrait le centre du courtage énergétique. Nous allons décrire ici comment cette opération de courtage palliera aux aléas de la production des énergies renouvelables.

Les trois objectifs principaux de ce modèle sont de favoriser la production d’énergie renouvelable, l’accumulation massive d’énergie et d’assurer une production compétitive d’hydrogène propre qui deviendra un vecteur énergétique pour le transport lourd (trains, bateaux et avions). Pour réaliser ces objectifs, un simple réseau électrique intelligent ne sera pas suffisant; il faudra établir une grille de tarifs électriques qui s’ajustera continuellement à l’offre et à la demande.

Notons ici que notre exemple propose un prix de vente moyen de l’électricité de 0.11$ par Kilowatt/heure associé à un prix d’achat moyen de .075$ par le réseau de distribution. Ce scénario s’appliquerait déjà à beaucoup d’endroit.


Dans un premier temps; il faudra forcer le maillage entre la production d’énergie de sources propres et renouvelables et la production d’électricité par combustion (fossile, biomasse ou résiduelle). Ce jumelage est fondamental; un même fournisseur devra être obligé de gérer des actifs permettant de produire une puissance équivalente à sa puissance allouée dans les deux modes de production. Le principe d’opération est simple; le vent et le soleil étant gratuit, le producteur favorisera toujours la production propre et renouvelable. Les périodes où les ressources renouvelables sont insuffisantes seront compensées par l’électricité de combustion, qui sera alors acheté à un tarif préférentiel pour compenser l’utilisation intermittente de la ressource.

Dans notre tableau, les cases ‘F’ sont des périodes de forte utilisation de l’électricité de combustion. Dans ce système, ont peut prévoir que les centrales thermiques fonctionneront à plein régime environ 30% du temps, de 10 à 90% de leurs capacités 50% du temps, et pas du tout pour le reste.

On constate que dans les périodes ‘D’, les usines thermiques ne pourront pas fonctionner de façon rentable. Pour ne pas être obligé de fonctionner à perte dans ces périodes, un producteur aura tendance à installer une légère surcapacité de production d’énergie renouvelable. Puisque les prix des énergies fossiles vont continuer de croître, les zones de non-rentabilité s’accroîtront progressivement vers les périodes ‘E’, ce qui favorisera un investissement supplémentaire dans les énergies renouvelables.

Éoliennes.  Le tarif d’achat moyen de 7,5c/KWh est un peu faible pour les coûts de production actuels de l’électricité du vent. Par contre, si le tarif est garanti pour une période de 50 ans, en comparaison des tarifs d’achat privilégiés actuel qui sont de 15-25 ans,  il serait possible d’implanter des éoliennes sans subvention. La nouvelle génération d’éolienne en préparation pourra même offrir de l’électricité à des tarifs plus bas.

Solaire.  La grille de tarifs proposés avantage la production d’énergie solaire car les prix d’achats consentis aux fournisseurs sont toujours plus élevés le jour, lorsque le photovoltaïque est opérationnel. Il favorisera particulièrement les installations avec positionnement, les tarifs d’achat étant maximum entre 6 et 9h et entre 15 et 19h.

Hydroélectricité.  Cette énergie renouvelable parfaitement modulable sera fortement avantagée par cette grille tarifaire. En plus de favoriser le financement de nouvelles installations dédiées à la production; les barrages actuels et futurs pourront tirer des bénéfices considérables du stockage d’énergie à moyen terme (de quelques heures à quelques jours). 

Industrie du stockage d’énergie.  La grille tarifaire proposée provoquera la création d’un nouveau segment du futur marché de l’énergie; l’industrie du stockage. Cette nouvelle branche industrielle sera elle-même subdivisé en trois parties : Le stockage à court terme sur une échelle de quelques heures; le stockage à moyen terme, de quelques heures à quelques jours, et la transformation chimique qui permettra de restituer l’énergie utilisée quelques semaines ou quelques mois après sa conversion. Dans tous les cas, le rendement pourrait être aussi faible que 50% et tout de même produire des installations rentables.

Le stockage à court terme. Le potentiel du stockage à court terme n’a de limite que l’imagination des individus et des entreprises : Système de batteries, gyroscope, air comprimé, accumulation de chaleur mais aussi, déplacement d’activités énergivores en dehors des heures de pointe. Notons ici que si des tarifs plus élevés le jour (en C) peuvent pénaliser les consommateurs, le déplacement vers la nuit d’activité énergivore tel que la recharge de leurs autos électriques et le chauffage de l’eau rééquilibrera leurs portions de budgets consacrés à l’énergie.

Le stockage à moyen terme. Il s’agit principalement de pompage hydraulique et d’entreposage de chaleur. Les investissements nécessaires à ces installations sont plus élevés, mais le rendement potentiel est conséquent. Une énergie stockée en ‘A’ pourra fréquemment être revendu en ‘F’.

Le stockage à long terme.  Une des fonctions première de cette grille de tarifs est de favoriser la production d’hydrogène.  En plus du potentiel de stockage d’énergie sur plusieurs semaines, l’hydrogène sera le vecteur principal entre l’énergie renouvelable et le transport lourd (dans un premier temps les trains et les bateaux qui feront fi du volume requis pour l’entreposage du combustible). Il faut accepter dès maintenant que d’ici 50 ans, la production d’hydrogène devra être du même ordre de grandeur que l’actuelle production de pétrole. Dans notre exemple, l’hydrogène pourra éventuellement être produit de façon compétitive au pétrole dans les périodes ‘A’. On note que pour ce faire, le prix de l’achat d’électricité est très bas en ‘D’ et que la marge de profit du transporteur/courtier est volontairement très faible pour cette période. Ici les tarifs ‘A’ pourraient être réservés aux producteurs d’hydrogène, les autres clients déboursant 1 ou 2 cents de plus par KWh. Avec la progression prévue du prix du pétrole, les périodes ‘B’ pourraient aussi devenir rentable.

On note finalement que cette électricité à bas prix pourrait éventuellement servir à décomposer le CO2 pour produire des carburants synthétiques. Bien qu’énergivore, cette opération aurait l’avantage d’être carboneutre.

Dec 24, 2013

MODÈLE D’AFFAIRE D’HYDRO-QUÉBEC POUR L’EXPORTATION.


Résumé d’un mémoire présenté à la commission sur les enjeux énergétiques du Québec.

Tous conviennent de la nécessité d’augmenter de façon très importante la production d’énergie propre pour combattre la production de gaz à effet de serre, et de façon générale, pour réduire la pollution générée par la combustion d’énergie fossile.

La production d’énergie propre fait face à plusieurs problèmes qui peuvent se résumer en deux mots ; des coûts de production trop élevés et une disponibilité aléatoire ou insuffisante.

Le contexte

Les trois principales sources d’énergie propre sont l’hydroélectricité, l’éolien et le solaire. Mis à part le solaire qui est presque inexistant au Québec, le nouvel éolien et les nouveaux barrages hydrauliques produisent de l’électricité à des coût qui approche lentement la parité. Cette équivalence de coût est nécessaire pour favoriser une hybridation du système de production d’électricité. Alors que l’hydraulique offre un levier formidable pour compenser le caractère aléatoire de l’éolien et du solaire, il est impensable pour l’instant d’introduire dans le réseau de façon transparente de l’électricité hydraulique patrimoniale à 2c le KWh, de l’énergie éolienne à 11c et du solaire à 20-35c.

Le nouvel éolien et le nouvel hydraulique pourrait être introduit dans le réseau de distribution de façon transparente. Un barrage de 1000 MW pourrait être jumelé à 2000 MW de fermes éoliennes, et offrir une production 100% modulable équivalente à celle d’un barrage de 2000 MW. La seule contrainte physique, le barrage doit être muni de plus de turbines.

Dans un contexte où le Québec a une capacité de production électrique supérieure à ses besoins, et où une nouvelle production hybride d’énergie propre n’est pas compétitive avec l’énergie fossile américaine, cette merveilleuse opportunité est inutile.  

La proposition 

« On peut dire que près de 100% de l’électricité consommé au Québec est livré à partir des plus grands accumulateurs d’énergie électrique au monde »

On ne parle pas ici de pompage/turbinage, mais d’un système d’accumulation 100% efficace. Nous avons besoin d’électricité, nous ouvrons une valve, la demande baisse, nous fermons la valve.

« C’est notre capacité d’accumulation électrique qu’il faut vendre à l’exportation. »

Les américains (et les ontariens) ont investi de façon massive dans l’éolien, mais ils restent pris avec le problème de l’intermittence qui les empêche de fermer des centrales électriques à énergie fossile, même si certaines sont désuètes.

Plutôt que de tenter de vendre des nouveaux blocks d’énergie à l’exportation, il faut favoriser les échanges à parités. Par exemple, nous acceptons de livrer à demande 10 TWh d’électricité à l’un de nos voisins, et en échange nous acceptons d’acheter les même 10 TWh lorsqu’ils sont en situation de surplus. Il est déjà commun de payer plus cher pour l’électricité à demande en période de pointe, cette tendance va s’accentuer avec l’augmentation de la production d’énergie intermittente, (éolien et solaire) et les cas de surplus par période de grand vent sont connus en Europe. 

La vente d’électricité à 6c/KWh en période de forte demande permettrait à nos voisins de limiter la pression sur les ‘spot prices’ des périodes de pointes. Un achat des surplus de nos voisins, par exemple la nuit ou par grand vents, pourrait se faire à 3c/KWh, ce qui nous permettrait d’approvisionner la province à un coût comparable à celui de nos barrages patrimoniaux, mais en conservant notre hydroélectricité pour plus tard.

Une telle entente nous procurerait donc un bénéfice de 3 c/KWh, sans faire aucune ponction sur nos réserves énergétique.

Cette stratégie comporte aussi un levier politique important. Nos voisins du sud prennent très au sérieux, et avec raison, leur sécurité énergétique. Ce protectionnisme a été et demeure un obstacle à l’exportation d’électricité par Hydro-Québec. Dans un contexte d’échange paritaire, il n’y a aucune importation nette d’énergie, donc à priori la résistance politique tombe.

Les contraintes physiques

Cette stratégie commerciale n’est pas sans coût. Bien que le Québec aie des surplus de capacité électrique, nous avons encore une capacité de pointe insuffisante. Pour pouvoir offrir des échanges d’électricité à ses voisins, Hydro-Québec devra :

1-    Investir dans la capacité de pointe de production d’électricité de ses barrages. Par exemple un barrage ayant huit turbines pourra être augmenté à douze turbines. Sans augmenter la capacité annuelle, qui est tributaire du flux de la rivière harnaché, nous augmentons la capacité ponctuelle de production. Par contre, toute l’installation de base restant la même, le coût de cet ajout ne devrais pas dépasser les 10 ou 15% de ceux d’un nouveau barrage.

Peut-être n’est-il pas trop tard pour modifier la fonction des barrages de La Romaine?

2-    Il faudra aussi investir dans la capacité du réseau de distribution. Le réseau d’Hydro-Québec comporte beaucoup de redondances qui faciliteront la transition, mais la capacité de plusieurs segments devra être augmenté.

Dans le contexte d’un échange important d’électricité avec un profit net de 3 c/KWh, Hydro-Québec pourrait investir massivement pendant 5-7 ans et générer une activité économique supplémentaire très importante. Par la suite, les profits pourront être redistribué à son actionnaire.


Pour un Québec plus prospère,


François Gagnon  ing.
Président, Wind-Do Inc.  

Dec 22, 2013

Forthcoming articles on WIND CAN DO IT blog.


Those articles will not necessarily appear in this order, post a request in ‘Comments’ if you what to see one in first.

-        How to favour transition to renewable energies. (5000 reading in French)
-        Peak oil theory, the deception. (4000 reading in French)
-        Why large car builder do not want electric car. (12000 reading in French)
-        How to double the effective output of wind farm. (4000 reading in French)
-        One billion human will suffer of climates changes before the end of the century.
-        Why fight to climates changes is already lost.
-        Some numbers that is not enough show about greenhouse gas emission.
-        Random availability of wind and solar energies is not really a problem.
-        The two kinds of innovations.
-        Renewable energy is not green energy, bio and waste to burning is not carbon free process.
-        Self-production of energy as a part of industrial business model to increase competitivity.
-        Business model for renewable and green energies.
-        Business model for energy storage.
-        The only 100% efficient energy storage system.
-        The energy autonomy market segment for renewable energies.
-        The democratization of energy production, and its effect on global energy market.
-        Crowdfunding for renewable energies, the two models.
-        Home and office energy storage, the passive energy wall.
-        River flow hydrolian, a disruptive concept that is now open.
-        Who is the first public enemy for greenhouse emission?
-        Stop said that you are concern about climate change.
-        Liars an myths about green energies, climates changes, and so… May become a series of articles.

En français pour le Québec:

-        Le modèle d’affaire d’Hydro-Québec pour l’exportation. Le concept proposé par Wind-Do à la commission sur l’avenir énergétique du Québec.
-        Les surplus électriques d’Hydro-Québec, mythe ou réalité.
-        La proposition d’énergie éolienne à 6 c/KWh. La proposition de Wind-Do à Hydro-Québec.
-        Hydro-Québec pourrait construire le nouveau pont Champlain. Le concept éolien-hydrolien-solaire.
-        La carte éolienne du Québec, et de Terre-Neuve.


This starting list will be enhance with actuality and comments on the blog.

As for many blogs, comments are expect to add value to the discussion. When request, we will post replies.


Dec 21, 2013

How renewable energy will change the economical model of our societies.


Our living standards are base on abundant low cost energy. The energy demand will continue to grow for many decades as the economy of emerging country will, and everybody understand that fulfill this future need with fossil energy is unsustainable for the planet. This will change our economical model, locally and globally.

Even if there are many sources of primary energy and many corporations that compete on the global energy market, this economy segment is highly control by a small amount of very large corporations. This economical structure is support by the needs of large investment to extract raw energy from where they are abundant, transform it, and transport it to users. The huge facilities require at all stage favour the concentration of business in the hand of existing players.

On the other side, renewable energy is available everywhere. Both wind and sun are free and can be used by everybody. Few large corporations had tried to produce utility scale wind and solar farm with little success. No one for now can achieve that without large amount of subsidies, and power delivery is random.

Long term evolution of world energy mix count many variables, but also some certitudes:

1-    Fossil energy represent today close to 85% of our primary energy mix. We will see peak oil as many claim, and after reduction of gas and coal production, but it is clear now that it will take many decades before its append, and even centuries for coal.
2-    Green energy (formally can soft energy) will have to be spread everywhere. This mean extreme decentralisation, and necessarily democratization of energy production.
3-    Most nations will eventually vote new laws and rules against greenhouse gas emission, but probably to lately to stop climate changes. This will then change the competitivity within green and fossil energies.


The only real question is when.

All forecast changes depend on competitivity within renewable and fossil energies. We can count that every year, world demand for energy increase by an average of 3%, but at what time grid managers will consider that fulfil new demand will be cheaper with renewable energy? At which moment a small corporation or a farmer will be able to install 2-3 megawatts of solar or wind energy, and sell its electricity without subsidies? At what point a corporation will be able to received a valuable payback in order to self-produce a part of its energy needs?

We usually count on fossil energy cost to continue to grow; unfortunately, shale gas and oil had stopped this trend for the moment. We can also expect sun and wind energies cost to continue to decrease, but as they are random sources, they will be count as a serious alternative for new demands only if they propose electricity at half cost of reliable one.

International agreements have the most disruptive potential of change. With a $30-50 charge on equivalent ton of CO2 emitted, best clean energies sources will be able to produce a close to free electricity, which will then put a strong pressure on the market.


The new economical model of renewable energies.


Those changes will have significative effect on economical model at all level:

-        Worldwide; as renewable energy is available everywhere, its growth in the energy mix will make country with small resources less dependent of others that have oil or coal in excess.
-        On corporative scale, the monopole of large conglomerate will not be break, but significatively weakened. The multiplication of small corporation (up to farmers level) that could supply energy at competitive cost with stabilize energy price for long term.
-        Corporations will seize the opportunity to reduce and stabilize their energy cost will be more competitive on their market, forcing their competitors to follow the trend.
-        As clean energy is a high capitalization investment, it is spend rapidly, and it will be easy to finance with long terms mortgage. This means jobs creation and economy growth, without subsidy.
-        Grid managers will eventually produce less electricity and become energy broker, with a large amount of suppliers and complex tariff models.
-        The large amount of random energy sources will create a viable business model for energy storage and transformation.
-        Fossil electricity facilities will work less often, but selling price will be higher as base on spot demand. Profitability of those facilities will stay the same, but fossil burning will decrease.

You already understand that we believe that “Wind Can Do It”.  

Dec 8, 2013

Does angels syndication is about to kill angels behaviours?


Not so long ago, when angels investors was almost unnoticed, you had here and there some men with know-how on specific market that have some funds to invest. They were generally active in their industries and looking for horizontal or vertical integration. They make only few deals at the time, but invest enough to be listening in the board of direction, bringing mentorship, business network and sometime direct orders or distribution channels. They had the knowledge to identify ideas with great potential for their industry, and experiences to understand every milestones that a new organization must achieved.

Today, the trend is to form group of angels investors. The behaviour of investment had change with it. Instead of few strategic investments, angels look for a larger number of small investment, hoping that some of them will be home-run and pay for all the others.

This strategy brings a large flow of entrepreneurs to apply to angel groups, forcing the hiring of permanent personal to make first selection. As no one can have a good expertise on every market, the basic screening process is similar as VC firms one. First question is not anymore what is your innovations, your traction on you market. Now they ask: 1) What is you last year sales? 2) What is your last year benefit?  3) How much more profit will you generate if we invest?

This is not a bad strategy, but now the angel groups are in direct competition with smaller VCs that play in the same funding range. The good point of this is that there is more offer to entrepreneurs in growing position. The bad news is that there is now very little funding available for new concepts and disruptive innovations.

There is hope for start-up with the new law that permit smaller investment via crowdfunding, but before this new trend get strong, we may see few years with less than needed new corporations on the go. 


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Wind-Do will propose clean energy cheaper that fossil one.